En 2024, la Halte fontenaysienne a poursuivi son développement et le déploiement d’un accueil différentié en ouvrant une nouvelle entité au 31, rue Saint-Germain spécifiquement destinée aux femmes et aux familles. Situé à la jonction entre un Quartier prioritaire de la politique de la ville et le cœur historique de Fontenay-sous-Bois, ce double dispositif social a été volontairement implanté à proximité des transports et des services sociaux et culturels.Au rez-de-chaussée d’un pavillon entièrement rénové avec jardin clos, une Maison des familles, extension de l’Accueil de jour, reçoit en journée les familles en situation de précarité d’hébergement, orientées par nos partenaires.Dans les étages, cinq logements en Intermédiation locative sont destinés à des femmes isolées ou cheffes de famille avec un enfant de moins de trois ans.
Depuis plusieurs années, le nombre de familles en grande précarité hébergées avec leurs enfants dans des hôtels ou chez des tiers n’a cessé d’augmenter sur les neuf communes de notre territoire d’intervention. Parce que la place de ces familles est difficile à trouver au sein d’un Accueil de jour qui reçoit des personnes en situation de grande précarité avec d’éventuels problèmes d’addiction ou de comportement, la nécessité d’ouvrir un nouvel espace plus spécifiquement destiné aux familles avec enfant s’est imposée.
Le projet d’établissement a été pensé pour répondre aux nombreux défis que pose l’hébergement précaire en hôtel 115 (attribué suite à l'appel du numéro d’urgence pour les personnes sans-abri) ou chez des tiers et à des besoins non pourvus sur le territoire.
Pour les familles vivant à l’hôtel, la chambre n’est pas seulement un endroit où dormir. C’est le lieu où se déroule l’essentiel de leurs activités quotidiennes. La cohabitation et la promiscuité affectent les relations familiales, induisent un manque d’intimité et nuisent au bien-être individuel des membres de la famille.
Sur les seize hôtels que compte notre territoire, seuls trois proposent une cuisine partagée et sept un accès à une machine à laver. Comment dans ces conditions préparer les repas, avoir une alimentation équilibrée et transmettre la richesse de sa culture culinaire sans lieu pour stocker les denrées alimentaires ni espace pour cuisiner ? Comment laver et faire sécher son linge, accompagner son enfant à l’école avec des vêtements propres, sans accès à une buanderie ? Comment en effet faire famille au quotidien dans des espaces exigus et suroccupés ? Autant de défis qui ont été au cœur de ce nouveau projet.
L’implantation de ce lieu d’accueil spécifique dans un pavillon à deux étages, a également permis de créer cinq logements loués en Intermédiation locative à des femmes seules ou avec un enfant de moins de trois ans. Conçus comme une étape, les personnes sont accompagnées par un travailleur social vers un logement de droit commun.